Sting : un show tiré au cordeau...
Servi par un groupe parfait, Sting a donné un concert nickel hier soir au théâtre Jean-Deschamps. La salle était archicomble. Et comblée après 1 h 45 d'un show tiré au cordeau, plein de souvenirs, pour au moins trois générations.
C'est sur "If I ever lost my faith in you" que vers 21 h 40 débute le concert de Sting. Comme un message. Il ne veut "pas perdre la confiance en vous (toi)". Le son est comme de l'eau de roche. La mise en scène épurée. Et dès les premières notes, elle y est la confiance, la confiance en celui qui est de retour à Carcassonne pour donner un concert d'anthologie. Il le voulait si classe qu'il a, lui-même fait sa balance dans l'après-midi. Carcassonne est un sanctuaire, son sanctuaire.
Sting voix inchangée, sa basse collée au ventre, presque toujours immobile, mais "transmettant", communicant, uniquement, en Français, réclamant "soutien et amour", déroule 35 ans de vos vies. Le public est porté, transporté. Les tubes de The Police comme les siens, en solo, s'enchaînent, le public est accroché à ses lèvres comme aux envolées de l'incroyable choriste Jo Lawry, aux notes de violon du jeune prodige peter Tickel. Mais c'est pour ne citer qu'eux, car absolument "rien ne dépasse" dans ce concert qui restera longtemps dans les mémoires, peut-être l'un des meilleurs que Jean-Deschamps a pu entendre ces dernières années.
Exultations en série, sur So Lonely, sur Message in a bottle, sur Roxanne, sur Every breath you take et puis, moment d'émotion, pour le final, avec Fragile... pour une fin de soirée et un début de nuit magique comme les presque deux heures passées à la Cité.
(c) La Depeche