Sting rajeunit la foule - Près de 10,000 personnes ont applaudi Sting, hier, au Vélodrome...
Il est 21 h 41 ce dimanche soir à Arcachon. Le soleil vient de se planquer plus à l'ouest, laissant dans l'ombre l'immeuble des chanceux qui surplombe le Vélodrome. Une clameur sourde et de plus en plus aiguë monte de l'énorme foule qui a envahi la pelouse et les gradins.
Ils sont presque 10,000 ce soir et ils attendent tous Sting. Et si, ici et là, un couple ou deux se sont perdus, comme ces deux jeunes en tee-shirt Iron Maïden et Motorhëad, ce soir, la nuit est aux quinquas qui n'ont pas abdiqué face à l'âge…
Auparavant, le bluesman californien TD Lind, plutôt doué, plutôt drôle (''C'est difficile le français, écoutez, con je jouis le piano !'') a tenté de faire patienter le public mais rien à faire, c'est Sting qu'il veut et donc, à 21 h 41 précises, sa voix si particulière entame 'If I Ever Lose My Faith'. Et pas la peine de questionner la foule, elle répond en criant sans qu'on le lui demande ! ''Tu crois qu'il chantera 'Roxanne''', espère une fille qui a atteint les quarante ans sans perdre de vue ses vingt ans. ''Mais ouais, bien sûr'', la rassure son mec.
''Merci beaucoup tout le monde! Bonsoir mesdames et messieurs! Je suis très heureux d'être ici ce soir, Arcachon, ma première fois, génial!'', déclare Sting. Et s'il est heureux, il l'est sûrement moins que le public. Tee-shirt bleu, pantalon noir, ventre super-plat et tempes (un peu) désertées, Sting aligne les tubes comme le surfer Kelly Slater les enfile à Hawaï. Sur 'Englishman in New York', il n'a plus besoin de chanter puisque la foule connaît le répertoire par cœur.
Pendant que la nuit tombe doucement sur le Bassin, au Vélodrome d'Arcachon, chacun retourne lentement vers sa jeunesse en croyant dur comme fer, que cette nuit, non, elle n'est pas définitivement passée. Que demander de plus?
(c) Sud Ouest by David Patsouris